Notre Démarche
Depuis sa création, la brasserie s’appuie sur des valeurs qui se veulent respectueuses de l’environnement et de l’Homme. Autant que faire se peut, la production et la distribution de la bière s’inscrivent dans une démarche locale et responsable.
Nature et Progrès
La Brasserie de l’Alagnon est membre de l’association Nature et Progrès et bénéficie de sa labellisation depuis 2011 puisqu’il existe une cohérence évidente entre les valeurs promues par l’association et celles auxquelles nous croyons. Aussi, une labellisation Nature et Progrès implique un cahier des charges, et donc des pratiques (gestion énergétique et des déchets, approvisionnements, réseau de distribution, etc.), plus exigeantes sur les plans social et environnemental qu’une certification AB. C’est donc bien un choix de valeurs.
Vente directe
L’accent a été volontairement mis sur un circuit local de distribution : la Damoiselle se trouve dans un triangle géographique entre Clermont-Ferrand (63), Le Puy en Velay (43) et Murat (15). Nous assurons les livraisons nous-mêmes auprès des revendeurs, mais surtout nous occupons une grande partie de notre temps à maintenir le contact direct avec les amateurs de notre breuvage à travers différentes AMAP, marchés locaux de producteurs, magasins de producteurs et vente directe à la brasserie.
Milieu rural
Installée en bord de ruisseau, dans un village médiéval classé, au creux d’une vallée paisible… Les oiseaux gazouillent, le ruisseau chante et le soleil disperse ses premiers rayons là-bas, à travers la brume entre le grand sapin et les chênes…Voilà, elle est là la Brasserie.
Parce que, selon nous, une bière locale c’est une bière qui se fabrique localement, oui bien sûr, mais surtout avec des matières premières locales. C’est pourquoi nous avons choisi de nous implanter en milieu rural. Et c’est grâce à notre situation géographique que nous avons pu tisser des partenariats avec des agriculteurs qui consacrent à la brasserie une partie de leurs récoltes en céréales (orge, blé, seigle, avoine), qui sont aussi maltées localement.
Les approvisionnements
Nos bières sont brassées par infusion à partir de l’eau du Cézallier chauffée au bois, et de céréales issues de l’agriculture biologique en majeure partie produites et maltées localement (orge, blé, avoine, seigle).
En 2009 il était impossible de se fournir en malt d’orge biologique français. Grâce au travail acharné de Christian Baissat de la Ferme des Coqs’ Licots à Beaumont (43), puis à Pascal Lemaire à Blesle et Saint Beauzire (43), nous avons commencé à incorporer des céréales locales dans nos bières en 2012. La fin du malt industriel à la brasserie était enclenchée ! Puis avec la création de Malteurs Echos, malterie artisanale en Ardêche, nous continuions cette route vers une autonomie en malt bio artisanale. La création en 2017 de la Malterie des Volcans à Saint Germain Lembron a permis de relocaliser nos approviosionnements en Malts et de nous approvisionner en céréales sur un rayon géographique restreint. Vincent Martinan à Brenat (63) à rejoins l’aventure comme producteur de Céréales, de plus Pascal Lemaire mène un travail de multiplication de variétés auvergnates d’orge, blé, avoine et seigle qui nous permettra dans les années à venir de proposer une bière liées à notre terroir et à son histoire.
Nous utilisons dans nos bières quelques plantes. Vincent Riquet de l’Herbier des Palhas nous fournit quand cela est possible. Concernant le houblon, après une tentative infructueuse de produire notre propre houblon de 2013 à 2017, nos approvisionnements se sont fait en France quand cela etait possible, en Allemagne pour une majorité de variétés et en Angleterre pour quelques unes. Mais le développement des paysans houblonniers notamment en Auvergne, nous laissais espérer une bière 100% locale dans les années à venir ! C’est chose faite, grâce à Nellia Pélardy de Cours Cocotte (Arlanc), notre houblon est majoritairement auvergnat, le reste nous viens de France avec la coopérative Hopen !
Pour le reste, nous nous efforçons de nous tourner vers des approvisionnements les plus responsables possibles.
Quand à l’énergie, notre électricité est 100% renouvelable grâce à Enercoop, et le bois servant à chauffer notre eau de brassage et nos locaux est bien entendu local et renouvelable !
Le lavage des bouteilles
C’est en 2012 que nous commençons à consigner nos bouteilles pour récupérer nos bouteilles sales et les laver en faisant appel dans un premier temps à un prestataire. Au printemps 2014, nous nous équipons d’une vieille et très efficace laveuse de bouteilles, et depuis c’est environ les 2/3 de nos bouteilles qui sont déconsignées et que nous lavons.
Pourquoi s’embêter à récupérer, trier, stocker, laver, vérifier l’état de propreté de chaque bouteille alors qu’il est si simple d’acheter des bouteilles neuves ? D’abord parce qu’il paraît aberrant de casser des bouteilles pour fondre le verre à 1200 degré et refaire des bouteilles ! Le verre n’est-il pas un matériau qui se lave sans être altéré ? Que dirions-nous s’il en était de même avec les verres que nous utilisons quotidiennement ?
Laver les bouteilles c’est :
– 4 fois moins d’énergie consommée
– 4 à 5 fois moins de gaz à effet de serre (CO2) émis dans l’atmosphère
– 7 fois moins de polluants (oxydes de soufre et d’azote) dans l’atmosphère
– une économie d’eau de 33%
– pour 1000 litres de bières mises en bouteilles, c’est une économie de 400kg de calcin, 182kg de sable et 106kg de calcaire
– pour la collectivité, chaque tonne de verre réutilisée permet une économie de 70€ à 100€ de coût de collecte du verre
– de l’ordre de 4 fois plus d’emploi en réutilisant le verre plutôt qu’en le recyclant
Comment imaginer ne pas le faire !
Source :
– Bilan environnemental de la bouteille en verre consigné « 75 cl Alsace » commercialisée dans l’Est de la France par comparaison avec une bouteille en verre à usage unique, Deroche Consultants, Avril 2009, 48 pages
– Le recyclage du verre – Les bonnes pratiques pour un recyclage réussi. Verre Avenir, novembre 2012, 18 pages
– Communiqué de presse ‘L’industrie du verre d’emballage : un acteur économique majeur, engagé au cœur des territoires dans une économie circulaire responsable’, Verre Avenir, 26 février 2013, 5 pages
– Données prévisionnelles sur la mise en place du lavage de bouteilles à la Brasserie de l’Alagnon, 2013, Marie-Aude Siroy
La SCOP
En 2009, l’aventure commence en solo. Mais rapidement l’envie de travailler à plusieurs se manifeste. Progressivement cela se concrétise, et en 2018 l’Eurl évolue en Sarl SCOP, un statut qui place l’Homme et son travail au centre du projet, l’argent n’étant pas une finalité mais juste un outil. Dans la Scop une personne égale une voix quelque soit le nombre de parts sociales détenues, et les sociétaires travaillant dans la Scop sont toujours majoritaires. De plus il est assez simple de devenir sociétaire ou de sortir du sociétariat : les relations humaines priment sur les aspects financiers.
Nous tenons énormément à ce modèle économique, un modèle qui permet de garder au centre de nos priorités la qualité de notre travail et de nos produits, un modèle qui nous montre qu’il est possible d’entreprendre de manière solidaire !